Être entrepreneur implique de nombreux défis et responsabilités, mais aussi certains droits qui doivent être respectés par les différentes parties impliquées. Dans cet article, nous vous proposons un tour d’horizon complet des droits de l’entrepreneur, en abordant les principaux aspects juridiques, sociaux et fiscaux. Nous nous intéresserons également aux moyens de protection disponibles pour les entrepreneurs et à la manière dont ils peuvent faire valoir leurs droits en cas de litige.
Les droits fondamentaux de l’entrepreneur
Parmi les droits fondamentaux de l’entrepreneur, on peut notamment citer :
- Le droit à la liberté d’entreprendre : il s’agit d’un principe constitutionnel qui garantit à toute personne le droit d’exercer une activité économique ou professionnelle librement, sous réserve du respect des lois et réglementations en vigueur.
- Le droit à la propriété : l’entrepreneur a le droit de posséder, utiliser et disposer des biens qu’il a acquis légalement, que ce soit des biens matériels (locaux, matériel) ou immatériels (marques, brevets).
- Le droit au respect du contrat : lorsqu’il conclut un contrat avec un partenaire (client, fournisseur), l’entrepreneur a le droit d’exiger le respect des engagements pris par les parties.
Les obligations légales et réglementaires
En contrepartie de ces droits, l’entrepreneur doit respecter un certain nombre d’obligations légales et réglementaires, qui varient en fonction de la forme juridique de l’entreprise, de son secteur d’activité et de sa taille. Parmi les principales obligations, on peut citer :
- L’immatriculation de l’entreprise : quelle que soit sa forme juridique, l’entreprise doit être immatriculée auprès du registre du commerce et des sociétés (RCS) ou du répertoire des métiers (RM) pour les artisans.
- Le respect des normes et réglementations applicables à son secteur d’activité : il s’agit notamment des règles relatives à la concurrence, à la consommation, à l’environnement ou encore à la santé et sécurité au travail.
- Les obligations fiscales : déclaration et paiement des impôts et taxes (TVA, impôt sur les sociétés ou impôt sur le revenu, taxe foncière), ainsi que le respect des obligations comptables (tenue d’une comptabilité régulière et sincère).
La protection sociale de l’entrepreneur
En matière de protection sociale, l’entrepreneur individuel, qu’il soit artisan, commerçant ou profession libérale non réglementée, est affilié au régime général de la Sécurité sociale depuis le 1er janvier 2020. Il bénéficie ainsi d’une couverture en matière d’assurance maladie-maternité, d’allocations familiales, de retraite et d’invalidité-décès. Les cotisations sociales sont calculées en fonction des revenus professionnels de l’entrepreneur.
Pour les dirigeants de société, la situation varie en fonction du statut (gérant majoritaire ou minoritaire, président de SAS) et de la forme juridique de l’entreprise. Les dirigeants assimilés salariés (présidents de SAS, gérants minoritaires de SARL) cotisent au régime général de la Sécurité sociale, tandis que les dirigeants non salariés (gérants majoritaires de SARL, associés uniques d’EURL) cotisent au régime des travailleurs indépendants.
Les dispositifs d’aide à la création et au développement d’entreprise
Plusieurs dispositifs d’aide existent pour accompagner les entrepreneurs dans leur projet, tant sur le plan financier que sur le plan administratif et technique :
- Les aides financières : subventions, prêts à taux zéro, exonérations fiscales et sociales… Il existe une multitude d’aides financières destinées à soutenir la création et le développement d’entreprises. Elles peuvent être accordées par l’État, les collectivités territoriales ou encore des organismes privés.
- L’accompagnement et le conseil : les chambres de commerce et d’industrie (CCI), les chambres des métiers et de l’artisanat (CMA), les réseaux d’accompagnement à la création d’entreprise (BGE, Initiative France…) proposent des services d’aide à la création et au développement d’entreprise, allant du simple conseil à la formation et au suivi personnalisé.
- Les dispositifs de soutien à l’innovation : plusieurs organismes (Bpifrance, ANR, ADEME) proposent des aides spécifiques pour encourager les projets innovants, que ce soit en termes de financement, d’accompagnement ou de mise en réseau.
Faire valoir ses droits en cas de litige
En cas de litige avec un partenaire (client, fournisseur), un concurrent ou une administration, l’entrepreneur dispose de plusieurs moyens pour faire valoir ses droits :
- La négociation amiable : dans un premier temps, il est toujours préférable d’essayer de résoudre le litige par la voie du dialogue et de la négociation. Des solutions comme la médiation ou la conciliation peuvent être envisagées.
- Le recours au contentieux : si la négociation amiable échoue, l’entrepreneur peut saisir les tribunaux compétents pour trancher le litige (tribunal de commerce, tribunal administratif…).
Dans tous les cas, il est recommandé de se faire conseiller et accompagner par un professionnel du droit (avocat, juriste) pour défendre au mieux ses intérêts et éviter les erreurs susceptibles d’affecter l’issue du litige.
Les droits de l’entrepreneur sont multiples et leur respect conditionne en grande partie la réussite et la pérennité des entreprises. Il est donc essentiel pour les entrepreneurs de bien connaître leurs droits et obligations afin d’assurer un cadre juridique et social serein pour leur activité. La protection sociale, les dispositifs d’aide à la création et au développement d’entreprise, ainsi que les moyens de faire valoir ses droits en cas de litige sont autant d’outils à la disposition des entrepreneurs pour les soutenir dans leurs projets.