Droit de manifester et loi anti-casseurs

Emmanuel Macron prenait l’initiative de faire voter la loi anti-casseurs auprès de l’Assemblée nationale le 10 avril dernier. Elle prend la forme d’une offensive concrète au droit de manifester. De nombreux partis politiques n’hésitent donc pas à montrer leur insatisfaction et continuent à faire appel à des manifestations.

La loi anti-casseurs pour en finir avec le droit de manifester

De nombreux citoyens ne comprennent pas encore la gravité de cette nouvelle loi ou cherchent à l’ignorer complètement. Avant, les peuples jouissaient pleinement de leur droit de manifester. Ils commençaient par adresser une demande d’autorisation en délimitant les parcours. Depuis que la loi anti-casseurs fait son apparition, le droit de manifester fera partie des anciennes habitudes aux yeux des politiciens et citoyens.

Cette initiative du chef de l’État ne fait qu’attiser la colère sociale. Elle s’interprète même comme un avancement vers la démolition totale des libertés démocratiques. Le grand public ne peut plus désormais montrer son insatisfaction ou sa colère, face à certaines situations.

Née des manifestations des gilets jaunes à Paris et aux alentours, cette décision entrera en vigueur en janvier prochain. Il s’agit, en effet, d’un droit constitutionnel. L’article 9 de la Déclaration des droits de l’homme le définit clairement. Aucune personne physique ni morale ne peut procéder à aucune modification de la loi.

En tout, la nouvelle législation intervient pour en finir avec le droit aux manifestations, et cela, quelle que soit la forme. Le but étant, comme son nom l’indique, de « casser » les casseurs, afin de limiter les éventuels dangers sur les propriétés publiques et l’humanité.

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Plus de détails sur la fameuse loi

La nouvelle loi n° 2019-290 du 10 avril 2019 du gouvernement Macron entre actuellement au centre des débats. Elle vise, en effet, le renforcement et le maintien de la sécurité publique durant les éventuelles manifestations. Elle tirerait, dit-on, son origine des mouvements des gilets jaunes. Toutefois, son histoire remonte au printemps 2018. Le 5 mai de l’année dernière, une manifestation nationale importante avait lieu, suivie de la pétition à l’initiative de la fonction publique, le 22 mai.

Une proposition de loi faisait alors son apparition pour réagir aux actes de violence effectués durant ces deux manifestations. Les manifestants doivent désormais se préparer à des règles bien strictes pour ne pas enfreindre la loi. Le droit de manifester ne doit plus avoir lieu. Les fouilles et interdictions d’accès deviennent des maîtres-mots aux yeux du gouvernement.

La liberté de manifester n’existe plus actuellement. Les manifestants qui osent transgresser à l’interdiction totale de la protection du visage risquent d’avoir affaire à des sanctions. Elles se montrent même de plus en plus agressives et prêtent à s’attaquer à toute personne souhaitant jouir encore de leur droit de manifester.